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Les aiguilles d'or - Michael McDowell

Les aiguilles d'or

McDowell, Michael 1950 - 1999
Monsieur Toussaint Louverture

Une plongée dans le New-York mal-famé de la fin du XIXème siècle

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Avec Les aiguilles d’or, les éditions Monsieur Toussaint Louverture poursuivent leur histoire avec les romans de Michael McDowell. Après la moiteur de l’Alabama dans la série BlackWater, c’est dans le New-York des années 1880 que nous plonge cette fois-ci l’auteur.

Sur fond d’un puritanisme grandissant, s’opposent deux illustres familles : d’un côté les Stallworth, habitant les élégantes demeures d’un quartier bourgeois, et qui s’illustrent comme juges d’instruction ou comme avocats, et de l’autre les Shanks, lignée de criminels qui ne reculent devant rien pour s’enrichir. Alors que les premiers, pour asseoir leur notoriété, s’investissent de la mission d’éradiquer la corruption, les seconds deviennent les chefs de fil de la résistance. Commence alors une guerre violente et vicieuse au sein du quartier du Triangle Noir.

C’est encore un carton plein pour Monsieur Toussaint Louverture. Ainsi, tous les ingrédients qui ont fait le succès de BlackWater sont de retour dans Les aiguilles d’or. On y retrouve des personnages complexes, parfois attachants, parfois dérangeants, une matriarche puissante à la tête de toute une lignée, une lutte acharnée pour le pouvoir et l’argent. Au fil de la lecture, les points de vue s’enchaînent, laissant apercevoir les faiblesses et les obsessions des différents personnages. Peu à peu, les perspectives se renversent et le lecteur est amené à se questionner : dans un monde où règnent l’argent et le pouvoir, comment tracer les limites entre le bien et le mal, la morale et la conscience ?

Comme à son habitude l’écriture de Michael McDowell est incisive. La forme quant à elle est à la frontière entre roman noir et scénario digne de Tim Burton, pour une lecture toujours plus captivante.     

Et la recette fonctionne, une nouvelle fois, nous entrainant dans une histoire de vengeance, aussi froide que perverse.

 

« Pour les pauvres dont la pauvreté était telle qu'ils en mourraient bientôt, pour les criminels dont les actes n'offraient aucune garantie contre la misère à laquelle ils essayaient d'échapper, pour les gens relativement prospères et modérément respectables, et pour les très riches qui n'avaient pas besoin de se soucier de leur respectabilité, l'an de grâce 1882 venait de débuter. »