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Dans les Bois - Mindaugas Survila

Dans les bois

Mindaugas Survila (Scénario)

Un audacieux documentaire animalier...

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« Tous les enfants ont leur jardin secret. Le mien, c'était la forêt ». Pour réaliser Dans les Bois, récompensé par le prix du meilleur son et de la meilleure photographie de l’Académie lituanienne du film, Mindaugas Survila, en alliant avec bonheur deux passions cultivées depuis l’adolescence fait de la forêt primaire de la Baltique un studio de cinéma. Il livre un singulier documentaire animalier qui sait s’affranchir des poncifs du genre.  

Dans les Bois, tourné sur 8 ans, en CinémaScope, au moyen de techniques élaborées pour l’occasion plonge le spectateur dans l’une des dernières forêts primaires d’Europe. Une forêt lituanienne à haute naturalité, n’ayant subi aucune altération de sa biodiversité par des interventions humaines à des fins d’exploitation (légales ou illégales) ou d’agrément.

Je n’ai pas voulu ajouter de voix off ni de musique pour ne pas apporter d’éléments extérieurs à ce qui existait. Mindaugas Survila

Le travail visuel en plans rapprochés, fixes ou mobiles, la focalisation sur des détails a une indéniable force poétique. La bande-son, très dynamique, uniquement composée de bruits de la forêt (insectes, grincement d'arbres dans le vent, tambourinements de pics…),  est tout aussi exceptionnelle. Le spectateur a ainsi la sensation d’être transporté de jour comme de nuit, au fil des saisons, dans l’intimité, très animée, des habitants sauvages : cigognes noires, parade amoureuse des grands Tétras, chouettes, loups, batraciens, élans, serpent, aigles, mulots…  

L’absence de commentaires permet aussi d’éviter les poncifs habituels du genre comme le moralisme ou l’anthropomorphisme. Le film, assez court (1h04), n’est cependant pas qu’une brillante expérience de cinéma dont le minimalisme pourrait être l’équivalent de l’écriture photographique d’un Vincent Munier. Dans une époque où les espaces naturels terrestres encore vierges se raréfient, la recherche esthétique est au service d’un témoignage engagé à portée universelle, faisant entendre que la forêt n’est pas qu’ « une réserve lucrative de bois ». Une expérience contemplative et une belle réussite.

 

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