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7h58 ce samedi-là - Sidney Lumet

7h58 ce samedi-là

Lumet, Sidney 1924 - 2011 (Réalisateur / Metteur en scène / Directeur artistique)
Capitol Films

Un film noir, très noir et un ultime chef d’œuvre de Sidney Lumet…

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En 2007, à 83 ans, le maître du polar juridique et du huis-clos Sidney Lumlet livrait un ultime joyau. Avec 7h58 ce samedi-là, l’auteur de  Douze hommes en colère, Serpico, Le Crime de l'Orient-Express, Un après-midi de chien,… entraine les spectateurs dans une spirale implacable et rythmée tenant autant du thriller que du drame psychologique et familial.

« Puisses-tu atteindre le paradis une demi-heure avant que le diable n'apprenne ta mort », une expression irlandaise utilisée pour porter un toast, donne son nom au titre original du film Before the Devil Knows You're Dead et imprime le ton de ce thriller en forme de course vers un puits sans fond.

L’aîné veut échapper aux contrôles comptables dans son entreprise qui le mettent en mauvaise posture, le cadet croule sous les dettes. Sous pression, les frères Hanson, incarnés par Philip Seymour Hoffman (remarquable en toxicomane manipulateur et imprévisible), et Ethan Hawke (parfait en fils immature, soumis et incapable d’assumer les conséquences de ses actes) décident de braquer la bijouterie familiale. Selon un plan simple, tout doit se dérouler sans violence, et les assurances rembourseront le larcin aux parents... Mais à 7h58 ce samedi-là, tout bascule. Rien ne se déroule comme prévu. Personne, dans la famille Hanson, ne sera épargné.

Aussi désespéré que soit son propos, Sidney Lumet profite de ses formidables acteurs, de son scénario astucieux pour retrouver le plaisir de faire du cinéma qui va vite, qui choque et fascine. » Thomas Sotinel - Le Monde

7h58  vaut pour son scénario infernal et sa direction d’acteurs, tous justes et fins, jusqu’aux seconds rôles, Albert Fienney, Marisa Tomei... mais c’est  aussi son sens magistral du rythme qui nous emporte. Des flash-back présentent successivement le déroulement de l'action du point de vue de plusieurs protagonistes, pendant, avant et après le braquage. Cette narration éclatée ne parait jamais comme un vain exercice de style. L’excellente bande originale de Carter Burwell souligne l'atmosphère de tragédie inéluctable qui s’installe, jusqu’à une conclusion d’une terrible noirceur. Une grande leçon de cinéma.

 

 

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Cinéma