Melodrama - Lorde

Lorde, de son vrai nom Ella Marija Lani Yelich-O'Connor est une jeune autrice, compositrice, chanteuse, neo-zélandaise. Repérée à l’âge de douze ans en 2009 par un producteur d’Universal, elle publie son premier album très remarqué en 2013. Celui-ci, paru en 2017, est son deuxième.

Qualifiée de Pop, Indie pop, electro Pop, la musique de Lorde est surtout très moderne dans la production et le rendu, tout en conservant effectivement une base pop évidente, ne serait-ce que par l’importance apportée aux textes. La voix de la chanteuse est principalement mise en avant, accompagnée par de petits chœurs ponctuels et une batterie électronique, ainsi que quelques effets. On pourrait  trouver des éléments vocaux et stylistiques rappelant Lana del Rey, quelques références Hip Hop, et Indie dans le genre de Lilly Allen, mais Lorde surprend par sa fraîcheur enthousiaste communicante.

Melodrama très bon album de bout en bout,  s’ouvre avec Green light. Un titre engagé stylistiquement, à l’introduction dramatique pesante, mais touché rapidement par la grâce d’un rythme en crescendo, évoluant vers le Clubbing. Handmade Dynamite retient encore davantage l’attention, avec ses cassures de rythmes et le Gimick « Dy dy dy dynamite » lancinant. Liability, avec son petit côté pop folk, pourrait avoir été composé par un Pete Doherty féminin.Writer in The Dark, avec ses envolées lyriques, rappelle les plus belles voix féminines de la chanson pop folk anglo-saxonne…dont Kate Bush.

Pas d’effets cachant une faiblesse vocale, pas de tics désagréables, mais au contraire une voix douce et parfois très grave, (Green Light) intrigante et sensuelle. Lorde, avec ses qualités de composition et son background vocal fait souffler un vent de nouveauté bienvenu dans le genre variété pop actuelle. Sobriété et intelligence : deux mots qui décrivent bien une artiste réconciliant les genres, à découvrir absolument. 

Franck Guigue