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Les passagères du 221 - Catherine Béchaux

Les passagères du 221

Béchaux, Catherine 1951 - ...
Liana Levi

Portraits émouvants de femmes confrontées à l'incarcération d'un proche.

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Dans son premier roman, à travers les yeux d'un conducteur dans le huit clos d’un bus, Catherine Béchaux, riche de son expérience de bénévole à la Maison d’accueil des familles de détenus d'un centre pénitentiaire, donne la parole à des femmes dignes et courageuses qui subissent la double peine de l’enfermement d'un proche. 

Paul est chauffeur de bus sur la ligne 221, celle qui amène les familles à la Maison d’arrêt. Au début il n’avait rien remarqué, c'est une ligne comme les autres, avec environ une heure de parcours jusqu’au terminus. À force de faire le trajet, il commence à les reconnaître, ces femmes qui vont au parloir voir leur mari, leur frère, leur fils ou petits-fils.

- Ils sont condamnés dedans. Nous, on est condamnées dehors.
- C’est comme si la vie s’était arrêtée, je ne ferais plus rien, je ne pense qu’à lui, je ne vis plus que pour les parloirs.
- Il a des barreaux à la fenêtre, moi, j’ai des béquilles dans la tête.

Inlassablement, elles effectuent le même itinéraire, chargées de sacs de linge propre qu’elles échangeront avec un sac d’affaires sales. Chacune a son histoire et le temps du trajet pour penser à ce qui les attend, les formalités, les passages de sas en sas, le bruit des clés et des portes qui claquent et enfin l’entrée des parloirs.

Cinq femmes racontent leur histoire personnelle et toutes les difficultés nées de l’incarcération d’un proche, le sentiment de culpabilité, la honte, le regard extérieur qui tombe comme une seconde sentence.

Une réussite qui se lit d'une traite, sur un sujet rarement abordé du point de vue des familles de détenus.

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