L'école des bonnes mères - Jessamine Chan

Frida, une mère célibataire américaine d’origine chinoise, partage la garde de sa fille Harriet, 18 mois, avec Gust, le père. Fatiguée par les nuits blanches causées par les pleurs incessants de la petite qui est malade, Frida va s’absenter 1h ou 2 pour prendre un dossier à son travail en laissant sa fille seule sur son trotteur. A son retour, un appel de la police et des services sociaux lui signale qu’ils ont son enfant... 

Après être passée devant les juges et pour récupérer sa fille, Frida devra entrer pendant 1 an dans une école spéciale où tout sera analysé : ses gestes, ses paroles, ses pensées...si elle réussit l’examen, elle pourra retrouver sa fille ; si elle échoue...elle sera déchue de ses droits et ne pourra plus la voir. Dans cet établissement de rééducation maternelle (et mentale), se trouvent mélangées des mères réellement coupables de mauvais traitements sur leurs enfants, à d’autres mamans, dont la faute est peu visible, mais ici, aucune nuance, toutes sont coupables ; il n’y a aucun droit à l’erreur. 

Un enfant-robot ressemblant à un véritable humain avec intelligence artificielle leur sera attribué pour qu’elles (ré)apprennent leur travail de “bonne” mère. 

Ce premier roman dystopique de Jessamine Chan est très original et effrayant ; le récit est glaçant. Plusieurs thèmes y sont abordés, la maternité, la maltraitance, les services sociaux, le racisme, la famille, le féminisme, la charge mentale des femmes, la garde alternée. Il questionne sur l’avenir et donne la chair de poule.

Nul n’est parfait mais ici il faut l’être pour avoir des enfants. À découvrir !