Homeless song - Stephan Eicher

Six ans après L’envolée et après avoir re-visité sur scène pendant, un an, ses plus grands succès (dont Combien de temps, Pas d’amis (comme toi)...) avec une fanfare suisse de 12 musiciens, le Traktorkestar, Stephan Eicher nous offre à l’automne 2019 un album, tout en douceur. Des rythmes lents, des chansons aux creux de l’oreille, comme s’il nous livrait un secret.

Ces derniers années, Stephan Eicher a du se battre contre la maladie et contre son ancienne maison de disques Barclay, d’ailleurs le morceau « Si tu veux que je chante » s’adresse directement à sa maison de disques. « Si tu veux que je chante, ne sois pas infidèle, ne me crois pas si fort, ni me crois pas si faible. »

Ces combats ont certainement laissé des traces. Est-ce de la tristesse, de la mélancolie, un sentiment de liberté qui se dégage de cet album ?  Les instruments à cordes, les morceaux de piano solo, donnent une ambiance langoureuse, mélancolique.

Les chansons en français, en anglais ou en suisse allemand se succèdent, elles sont traversées par tous les sentiments, amertume, amour, colère, tristesse.  Les textes en bernois sont écrits par Martin Suter et ceux en français par un compagnon de toujours, ou presque, Philippe Djian. 30 ans d’amitié et de collaborations auraient pu essouffler le duo. Et bien non ils signent ici encore de magnifiques chansons dont "Prisonnière".

Notez aussi la participation de Dan Reeder musicien, artiste apprécié pour son originalité et son art des mélanges, blues, folk, gospel et chants d'esclaves. La musique mélancolique, qui alterne des morceaux plutôt folk, ou d'autres plutôt pop symphonique, nous entoure de douceur.

Voilà donc un très bel album, sorti à l’automne 2019, qui accompagne mes moments au coin du feu depuis deux hivers déjà.