En Corps - Cédric Klapisch

En 2022 Cédric Klapisch nous fait danser. Il ouvre son film à l’Opéra de Paris, dans les coulisses de la grande maison.

Au moment d’entrer sur scène, nous suivons Elise danseuse talentueuse du corps de ballet de l’opéra. Mais lors de son solo, elle se blesse gravement et apprend qu’elle risque une opération et ne pourra peut-être plus danser. L’annonce est brutale pour cette femme qui consacre sa vie à son art. Elle va alors devoir se réparer, accepter d’envisager une autre vie. Elle a du temps pour elle, du temps pour des rencontres.

C’est avec douceur et sans intrusion dans la vie des personnages que nous suivons l’histoire de cette guérison.

En Corps nous transporte dans un monde où le corps est celui que l’on contrôle, le meilleur allié que l’on emmène là où l’on souhaite mais qui peut aussi être celui qui nous abandonne. La marche, le hip-hop et l’arrivée d’une compagnie de danse contemporaine permettront à Elise de reprendre pied dans sa vie et dans ses rêves.

Loin de certains films de danse qui présentent des corps meurtris de douleur ou des danseuses névrosées, En corps nous emmène avec douceur à la suite de cette remise en marche, de cette renaissance.

Klapisch filme au plus près les corps et les interprétations. Il faut mentionner Marion Barbeau qui interprète formidablement Elise. Les chorégraphies d’Hofesh Shechter s’ancrent dans le sol, reviennent aux sources du mouvement. La caméra est au plus près des pieds et des jambes qui tapent et sautent, des bras et des mains qui pétillent et s’agitent. Atteindre la beauté par le mouvement est un splendide témoignage que nous propose En Corps.