Ce matin-là - Gaëlle Josse

Dans la vie de Clara, il y a deux dates importantes. En juillet 2006, elle s’apprêtait à partir enseigner le français à l’étranger. Son père est victime d’un AVC, son grand projet tombe à l’eau. En 2018, elle va en subir les conséquences.

Pendant ces douze années écoulées, elle est  chargée de clientèle dans une société qui accorde des crédits à la consommation. Comme elle le dit : Elle vend de l’argent, mais à quel prix ? Suite à une promotion, on lui demande toujours plus, elle va à l’encontre de ses convictions, la pression, le management brutal. Elle se trouve confrontée à des familles en grandes difficultés financières à cause d’elle. Son travail ne lui procure plus aucun plaisir, même si elle gagne très bien sa vie. Clara n’a rien vu venir, elle ne se rend pas au bureau. Comment en est-elle arrivée à Ce matin-là. La chute est terrible, le mot pour les maux, c’est un burn-out... Sa vie explose. Que ce soit sur le plan amoureux, familial, professionnel tout part en éclat. Son cerveau fonctionne, mais son corps lâche. Clara est à terre, elle a perdu le contact avec sa propre vie. Comment faire pour réinventer sa vie, se réajuster. Cécile l’inséparable amie du collège, des vacances dans le sud, des histoires de garçons et des rêves partagés, lui propose de venir le temps qu’il faudra pour se reconstruire... 

La vie professionnelle est parfois violente, douloureuse voir conflictuelle. Gaëlle Josse nous livre une fois de plus un superbe roman plein de sensibilité, de bienveillance à travers un sujet récurrent malheureusement.

On dit que la vie est comme la danse des rivières, parce que rien dans l’univers ne va à contresens. On peut jamais aller contre la pente. On est piégé, forcé d’aller de l’avant. - Jim Harrison.