42e rue: la grande histoire des comédies musicales - Laurent Valière

Dérivé de l’émission du même nom diffusée chaque dimanche sur France Culture, 42ème rue se présente comme l’ouvrage de référence sur les comédies musicales. Complet et détaillé, il se divise en plusieurs grands chapitres profusément illustrés et se terminant toujours par l’interview d’un professionnel tel que Steven Sondheim ou Chita Rivera par exemple.

42ème Rue se propose à la fois de retracer l’histoire de la comédie musicale en France et à l’international tout en passant en revue les acteurs, les rôles ou les styles musicaux qui l’ont bouleversée et qui continuent aujourd’hui de l’influencer et de la pousser vers l’avant. Ainsi, de ses origines puisées dans la tradition musicale issue de l’immigration New-Yorkaise et mêlant les rythmes cadencés du jazz et les mélodies envoûtantes du gospel, en passant par les incontournables West Side Story, Le fantôme de l’Opéra ou Les Misérables et l’arrivée du Rap et du RnB avec l’excellent Hamilton de Lin Manuel Miranda, c’est un véritable tour d’horizon que vous propose cet ouvrage.

Mais la force de 42ème rue réside principalement dans la recherche constante de définir un genre qui, en France, est encore méconnu et souvent mésestimé. Considérée comme la forme la moins aboutie de ce que l’on peut découvrir sur scène, la comédie musicale est ainsi souvent mise en regard du théâtre et de l’opéra. Laurent Valière s’attache alors ici à démontrer pourquoi elle est en réalité un genre construit qui s’articule autour d’intrigues recherchées et souvent tragiques, de chansons pivots extrêmement travaillées et de personnages aux arcs narratifs complexes.

L’une des particularités de 42ème Rue, c’est aussi d’être une analyse documentée des liens particuliers qu’entretiennent la comédie musicale et le cinéma, démontrant à grands coups d’exemples que ces deux genres distincts sont beaucoup plus perméables l’un à l’autre qu’il n’y parait.

Une véritable ode à la comédie musicale qui ravira aussi bien les passionnés que les néophytes.