Mon pauvre lapin

Lorsque le monde entier découvre un mystérieux virus venu de Chine et que tous les pays commencent à se confiner, César se retrouve coincé à Key West avec sa grand-mère.

Outre la piscine, le jogging et les repas sous un manguier aux lourds fruits menaçants, César a tout loisir d’écrire pour raconter sa vie. Le télétravail n’est pas vraiment à l’ordre du jour pour lui car il s’est enfui de Sciences Po, abandonnant une future carrière de diplomate ou de ministre des transports.

À 20 ans à peine, légèrement hypocondriaque, surprotégé par un gynécée étouffant, franchement asocial et refoulant un peu son homosexualité, César a déjà connu des aventures rocambolesques. Entre l’étirement sans fin de sa mâchoire et le défilé ininterrompu des nouveaux partenaires respectifs de ses parents, les sujets d’inquiétude ne manquent pas.

Clown, gaffeur, candide, explorateur des steppes de Sibérie autant que du massif du Vercors, cet anti-héros a décidément tout pour nous réjouir, même s’il se doute bien que c’est un peu à ses dépens. Que ce soit César le narrateur, dont les aventures pourraient encore continuer pendant bien des pages, où César Morgiewicz dont c'est le premier roman, il nous semblera indispensable de suivre de très près cette voix prometteuse.