Les intranquilles - Joachim Lafosse

Dans ce neuvième film, le réalisateur belge Joachim Lafosse, nous fait vivre au sein d’une famille, confrontée à la maladie du père. Il nous raconte le quotidien d’une famille qui vit avec une personne bipolaire.

Ici, comme dans ses précédents films, L’économie du couple ou encore À perdre la raison la famille est en crise.

Damien, (Damien Bonnard), est peintre et bipolaire, il vit avec sa femme, Leïla, (Leïla Bekhti), et son fils, Amine (Gabriel Merz Chammah). Ils s’aiment profondément, mais Damien est très difficile à vivre pour sa femme et son fils ; il oscille entre des phases maniaques et des épisodes de dépression, passe en une fraction de seconde, du rire aux larmes, du doute à la certitude, de la confiance à la paranoïa, du calme à la colère…

On a souvent vu au cinéma des personnages atteints de maladies psychiatriques dépeints de façons extrêmes, alors que la maniaco-dépression ou la schizophrénie touchent de nombreuses personnes, à des degrés d’intensité diverses, et traversent de nombreuses histoires d’amour, d’amitié, de famille. Le père du réalisateur a lui même souffert de bipolarité, de fait, il arrive à montrer cette maladie de l’intérieur, mais aussi à faire ressentir l’exaspération et l’épuisement qu’elle entraîne chez les proches.

Il nous donne à voir à quoi ressemble le quotidien d'un couple frappé par la maladie psychique. Aujourd'hui, il souhaite sensibiliser sur ce trouble qui touche 1,6 million de personnes en France et surtout son impact sur les proches.

Ce film, est un drame poignant, attachant, renversant, déchirant, tout en tension, mais teinté d'espoir