La communion - Jan Komasa

Bartosz Bielenia est fascinant : en détenu comme en prêtre, il incarne le rôle de Daniel à merveille. Tantôt habité par la colère tantôt habité par la foi, l'acteur alimente l'ardeur et la tension qui règne tout au long du film.

Nominé aux Oscars et aux Césars, La communion n'a pas récolté ces lauriers-là mais a raflé toutes les récompenses cinématographiques en Pologne : Aigle du meilleur film, du meilleur acteur (Bartosz Bielenia), réalisateur (Jan Komasa), scénario (Mateusz Pacewicz) etc.). Récompenses bien mérité aux vues d'un scénario et d'un jeu d'acteur brillant.

Jan Komasa s'est inspiré d'une histoire vraie (celle d'un meurtrier en pleine rédemption qui se découvre une vocation spirituelle en détention) pour amorcer celle de Daniel. Mais il va encore plus loin en confrontant le faux prêtre à un drame passé qui cristallise les tensions au sein du village dans lequel il officie. Il réalise un film puissant d'où irradie une certaine liberté et un besoin vital de faire tomber les barrières qui enferment tout un chacun et détruisent les relations humaines.

Un film qui interroge avec subtilité le bien et le mal, l'ouverture d'esprit et l'enfermement idéologique, le deuil et le pardon.