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Il a jamais tué personne, mon papa - Jean-Louis Fournier

Il a jamais tué personne, mon papa

Fournier, Jean-Louis 1938 - ...
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Savoir pardonner les faiblesses, les absences d'un père de famille, médecin, dévoué à ses patients. 

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Devenu enfant à nouveau le temps d’un roman, Jean-Louis Fournier aborde un sujet sensible, celui de grandir avec un père dépendant à l’alcool. Sans jugement, il narre les souvenirs d’enfance liés à son père, les bons comme les mauvais, les difficiles comme les moins difficiles, mêlant humour parfois noir, tendresse et sensibilité.

P. Fournier est pour le moins un médecin atypique du nord de la France. Réputé auprès de ses pairs et apprécié auprès de ses patients pour son humanité et sa générosité, il lui arrive assez régulièrement de ne pas facturer ses soins auprès des plus démunis acceptant ainsi d’être rétribué en coups à boire. La plupart de ses journées se terminent dans des bars, délaissant peu à peu le foyer familial. Jean-Louis, un de ses fils, revient sous forme d’anecdotes sur les moments partagés ou non avec lui, médecin de tous, un peu moins son papa, qu’il aime en dépit de ses défauts et auprès duquel il recherche de l’affection.   

La lecture de ce livre peut sembler légère en raison du nombre de pages, des courts chapitres ou encore de la naïveté du récit. Toutefois, ce dernier se veut accessible, empathique afin de permettre à certains de s’identifier, d’autres de comprendre et surtout de ne pas condamner trop vite. Il ne minimise cependant pas les faits, n’efface pas les répercussions que peuvent avoir les gestes, les paroles des parents sur leurs enfants.

Jean-Louis Fournier, comme à son habitude, nous captive avec son écriture fluide, juste et jamais dénouée d’émotion, arrivant presque à nous faire rire de tout. Le temps lui a permis de ne plus trop en vouloir à son père, pour qui le bonheur n’était pas si simple d’accès.

Mon père est mort à quarante-trois ans, j’avais quinze ans. Aujourd’hui, je suis plus vieux que lui. Je regrette de ne pas l’avoir mieux connu. Je ne lui en veux pas. Maintenant j’ai grandi, je sais que c’est difficile de vivre, et qu’il ne faut pas trop en vouloir à certains, plus fragiles, d’utiliser des « mauvais » moyens pour rendre supportable l’insupportable. - Jean-Louis Fournier, Novembre 1998

Livre
Roman