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L’idéologie Woke sur le grill
Wokisme, Censure et Culture : comprendre les Enjeux Actuels

 


Manifestant brandissant une pancarte sur laquelle on peut lire : "C'est un privilège de pouvoir se renseigner sur le racisme plutôt que d'en faire l'expérience !!!"

Le 10 janvier 2022, la commission scolaire du comté de McMinn dans le Tennessee adopte la censure du roman graphique d’Art Spiegelman Maus en votant son retrait du programme scolaire. La censure de Maus illustre le durcissement des positions qui s’opère aux Etats-Unis autour de la liberté d’expression et de la “sensibilité culturelle”.

Entre les réformes wokistes et la contre-offensive des néoconservateurs au regard du nombre de livres censurés depuis quelques années et d’autres actions politiques et culturelles fortes, on peut se demander si la censure woke ne met pas véritablement en danger la liberté culturelle. Les tendances actuelles mettent en lumière la position délicate des pays occidentaux et notamment des Etats-Unis face à ces problèmes. Après une vague de censures wokistes qui a provoqué en réponse une marée de censure du côté des néoconservateurs, on voit de plus en plus d’œuvres littéraires, artistiques et cinématographiques remises en question dans le but d’effacer certaines œuvres de notre paysage culturel. Censures, autocensures, réécritures, déboulonnages, font jaillir un peu partout dans les sociétés certaines interrogations sur la liberté d’expression et la terrible question de savoir si les extrêmes ne prendraient pas la culture elle-même en otage.

« Stay wake » : Le wokisme ou la colère des minorités

Le wokisme ou la woke culture désigne un concept social et culturel polymorphe. Apparu d’abord aux Etats-Unis, il s’est propagé progressivement à l’ensemble de la société occidentale. Ce concept est porteur d’une demande légitime de davantage de justice sociale, dans une société américaine où racisme, sexisme, homophobie, grossophobie sont toujours très présents. Le wokisme est un mouvement qui se place dans la continuité des mouvements pour les droits civiques des années 1960 comme le souligne Julie Assouly, dans La Cancel Cuture des Etats-Unis à la France. Le terme woke renvoie au « Great Awakening» le Grand Réveil qui a agité les colonies américaines au XVIIIe siècle en référence au verbe « wake » qui signifie « se réveiller » comme le souligne Jean François Braunstein dans son essai La religion woke. La dynamique woke a réellement explosé vers 2015 dans le sillage du mouvement Black Lives Matter mais elle tire ses racines de la French Theory et des mouvements pour les droits civiques et la liberté d’expression qui ont éclaté dans les années 1960-1970. Se manifestant essentiellement dans les milieux universitaires, avec le meurtre de George Floyd, le wokisme descend dans les rues et intensifie les débats mais aussi les mesures contestataires pour plus d’inclusivité, trouvant un écho fort via les réseaux sociaux et les médias qui vont contribuer à faire entendre leur message.

La Culture à l'Épreuve du Wokisme

Le wokisme a influencé divers aspects de la culture : le cinéma, la littérature, la langue, l'art via les médias. Les partisans du wokisme réclament une représentation plus équitable des différentes identités culturelles (religieuses, ethniques, genres, sexualités...). Cette vision du monde a apporté des remises en cause au sein de certaines structures comme les sociétés de production, les éditeurs littéraires, les groupes de presse… Une des facettes les plus visibles du wokisme est son impact sur les médias. Des appels à une représentation plus équitable dans les films, les émissions de télévision, et les médias en ligne ont été salués par certains comme un progrès nécessaire, mais critiqués par d'autres comme une forme de censure à l’image de Samuel Fitousi qui dans son livre Woke Fiction : comment l’idéologie change nos films et nos séries, critique la politisation et les raccourcis psychologiques qui sont faits aujourd’hui par les wokistes, et qui sont vus comme une entrave à la liberté de création artistique.

 


Le slogan "Le racisme est une épidémie" affiché dans une vitrine

 


Le panneau Hollywood sur le mont Lee, une colline surplombant la ville de Los Angeles, aux États-Unis

C’est alors que certains se mettent à craindre que dans sa radicalisation, le wokisme puisse mener à la censure ou l’autocensure de chaque artiste, conduisant rapidement à une uniformisation de l'expression artistique. Des oppositions se sont levées face à certaines mesures radicales de certains partisans wokes. Notamment contre l’idée d’une intolérance fondée sur des a priori tels qu’un «racisme systémique » dont toute personne blanche serait imprégnée selon certains wokistes, faisant ainsi de toutes les minorités des victimes de discrimination légitimes à se retourner contre leurs oppresseurs pour les détracteurs du mouvement. Par sa fermeture au dialogue, l’idéologie woke dans ses branches radicales ouvre la voie à de nouvelles formes de domination qui ne fait finalement que renverser la vapeur.

Aujourd’hui les sociétés de production de cinéma ont des critères de diversité et certains films ont été critiqués en raison d’un manque à cet égard, à l’image du film Dunkerque de Christopher Nolan ou encore du film Les Heures sombres de Joe Wright. Aujourd’hui une note est attribuée à chaque film en fonction de son degré d’inclusivité par le site MediaversityReviews. Or noter un film uniquement sur ce critère apparaît biaisé pour les opposants au wokisme, notamment pour des films historiques, avec le risque de conduire à une forme d’autocensure de la part des sociétés de production. Les détracteurs du mouvement woke soulignent les risques d'une approche trop dogmatique, notamment en termes de liberté d'expression et d’un racisme systémique qui n’est pas justifié pour tout le monde.

 

Cependant, les wokistes se réjouissent des avancées que le mouvement a permis d’introduire dans l’industrie cinématographique. L’Académie des Oscars a ainsi mis en place quatre critères : diversité autour de la représentation à l’écran, diversité au sein de la direction artistique et de l’équipe projet, ainsi qu’autour de l’accès et des opportunités offertes à des personnes issues des minorités dans l’industrie cinématographique de la part des sociétés de production et enfin une diversité au sein de l’équipe de marketing, de publicité et ou de distribution.   

Comment trouver un équilibre entre la nécessité de représenter la diversité culturelle et la préservation de la liberté artistique ? L’appel à dépolitiser l’art que prône Samuel Fitousi est un idéal qui semble cependant utopique, les œuvres étant rattachées à un auteur qui est lui-même pétri de convictions et porteur d’un message. De même, il n’est pas rare de voir une œuvre sortie de son contexte pour illustrer des propos politiques qui, à l’origine, ne sont pas les siens. Le message premier de la bande-dessinée V pour Vendetta d’Alan Moore, qui parlait d’un régime fasciste, a été détourné par les activistes du collectif Anonymous qui ont repris le masque de Guy Fawkes, lui-même conspirateur catholique ayant échoué dans sa tentative de régicide.


Un militant affichant le masque à l'effigie de Guy Fawks devenu depuis le symbole du collectif Anonymous

 



Révisionnisme, censures et déboulonnages de statues vus par les Américains

Il est crucial d'appréhender le wokisme de manière nuancée, reconnaissant à la fois ses avantages et ses limites. Le deuxième aspect que soulève le wokisme est celui de la révision, de la censure et de l’effacement. Pierre Vesperi dans son ouvrage Que faire du passé apporte une réponse plus nuancée : “au lieu de défendre à tout prix une culture vécue comme sacrée, intouchable, immuable, en sacerdoce défendant son idole,” il est nécessaire de se demander pourquoi on a dressé la statue d’une personne au sein de l’espace public ou bien encore donné un nom à une rue, une école ou une institution. C’est pour lui important d’intégrer que cela ne revient pas à commémorer un saint, ou un ange, ni même « un héros » mais simplement à fixer dans le temps les actes d’un homme. L’érection de statues à l’effigie d’une personne et de monuments remonte à l’Antiquité et sans que cela constitue un certificat de perfection morale. Déboulonner les statues de personnages historiques moralement discutables apparaît comme une nécessité pour le mouvement woke.

Le wokisme a laissé une empreinte significative sur le système éducatif et sur le monde de la culture. Des efforts pour réviser les programmes d'études afin d'intégrer une perspective plus inclusive sont applaudis comme une évolution nécessaire, mais critiqués par d'autres comme une réécriture de l'Histoire. La question du révisionnisme est toujours périlleuse. La question centrale est de déterminer comment présenter une vision équilibrée de l'histoire tout en reconnaissant les réalités des discriminations passées. La réévaluation constante des connaissances historiques à la lumière des sources, des perspectives et des nouvelles méthodologies de recherche est inhérente à l’Histoire. C'est lorsque le révisionnisme est motivé par des intentions « idéologiques » ou « politiques » qu'il peut devenir problématique. Comme le rappelle Julie Assouly, il ne faut pas oublier que le wokisme est un mouvement américain et que la manière d’enseigner l’histoire aux Etats-Unis est encore basée sur l’idée de mythes fondateurs et de héros vertueux avec des concepts comme celui de la Destinée Manifeste, de l’expansionnisme, de la conquête de l’Ouest, notions sociétales qui ont marqué les Américains de l’époque mais qui se doivent aujourd’hui d’être analysées et replacées dans leur contexte historique.

La schizophrénie de nos sociétés occidentales avec l’Histoire

Les années 60 et 70 sont une période de contestation aux Etats-Unis avec la guerre au Vietnam, mais aussi des mutations économiques et sociales importantes où l’on observe l’émergence des mouvements défendant les droits des minorités. Aux Etats-Unis, il faut attendre les années 1970 pour que les courants de pensée liés à la French Theory viennent impacter la manière d’enseigner et de concevoir l’Histoire. Ces courants de pensée ont influencé le wokisme, à l’image de la "Déconstruction" développée par Jacques Derrida. Les concepts d’annulation vont nourrir la mouvance de la cancel culture en prônant une remise en question des discours et des normes culturelles et sociétales et, dans des formes plus radicales, des appels à l’annulation ou à la destruction des statues de figures historiques et politiques sont lancées. Ce mouvement a conduit à une réécriture de l’histoire avec des ouvrages historiques comme Bury My Heart at Wounded Knee de Doris Alexander Dee Brown qui analysent la "Conquête de l’Ouest" et la "Destinée Manifeste" américaine du point de vue des Amérindiens en rappelant les déplacements et les massacres subis par les populations.

Déboulonnage

Le déboulonnage des statues, est un acte de contestation fort. Pour preuve, le démantèlement de la statue du Général Lee à Charlottesville le 10 juillet 2021, fondue en 2023. Si personne ne s’offusque de voir retirer de l’espace public des figures comme celle du général Lee, le positionnement se complexifie pour des figures comme Thomas Jefferson ou Georges Washington. Cependant, à l’inverse de la France où le président Macron a déterminé que Colbert et Schoelcher ne seraient pas retirés des espaces publics, ces questions pour les Etats-Unis ne sont pas réglées au niveau du gouvernement fédéral, ce sont les états qui finalement tranchent. Néanmoins, comme le souligne Laure Murat dans son essai Qui annule quoi ? ce sont les états qui "annulent", étant les seuls à détenir le pouvoir de censure et de contrôle. Pourtant, faire l’histoire signifie la comprendre et donc aussi comprendre pourquoi ces statues ont été érigées dans l’espace public.

Les réécritures littéraires

Le Wokisme, par sa volonté de justice sociale, peut conduire à un révisionnisme de la littérature ainsi qu’à un appel à la censure. On peut citer la révision des textes de Roald Dahl, qui avaient d’ailleurs déjà été modifiés du vivant de l’auteur et qui sont aujourd’hui encore remis au goût du jour. Cette retouche des classiques qui choque en France, a pourtant été longtemps appliquée par les éditeurs. Outre les questions de sensibilité, les textes se sont souvent vus modifiés par les éditeurs pour correspondre au nouveau lectorat comme le rappelle Mathieu Letourneux : "On a coupé systématiquement tous les romans feuilletons. Et au XXe siècle, des éditeurs comme Fayard ou Tallandier vont vouloir moderniser certains romans avec des modifications..."

 



On remarque également que dans la culture anglo-saxonne, la réécriture pose moins de problème qu’en France. En effet, la notion de droit moral de l’auteur sur son œuvre est beaucoup moins importante dans le droit et dans la "mentalité" anglo-saxonne. Ainsi, en France, les remaniements des textes sont toujours réalisés avec l’accord de l’auteur ou de ses ayants droits. Donc, en cas d’accord de l’auteur ou de ses ayants-droits, aucun problème ne subsiste car ces derniers sont tout à fait légitimes dans le fait de vouloir modifier leur texte ; ce qui a été le cas pour le roman Ils étaient Dix d’Agatha Christie dont le titre avait été modifié de son vivant comme le rappelle l’article d’Anne Laure Pineau, Peut-on en finir avec l’adage « traduire c’est trahir ? ». Cependant, certains artistes sont aussi allés très loin dans le contrôle de leurs œuvres à l’image de Samuel Beckett qui avait même rédigé un livre de notes concernant la mise en scène de la pièce de théâtre Fin de Partie. Pourtant aujourd’hui ses volontés sont remises en cause : au Pays-Bas, une représentation de la pièce de Beckett En attendant Godot a été annulée faute de parité alors que l’auteur ne souhaitait voir aucun changement quant au genre de ses personnages. Cela nous pousse à nous questionner sur les limites à respecter la volonté même des artistes.

D’autres œuvres peuvent se voir modifiées à des fins d’inclusivité, on peut citer l’exemple de la comédie musicale Hamilton mise en scène par Lin Manuel Miranda qui en 2015, proposait un casting se détachant de toute réalité historique avec des comédiens aux origines ethniques différentes.

 



Les censures

Les luttes pour les libertés (droits civiques, liberté d’expression) ont démarré avec le Free Speech Movement, dans les années 1964. La liberté d’expression est apparue comme la condition sine qua non de tout progrès social. Néanmoins, cet idéal sera souvent mis à mal aux Etats-Unis, notamment par les conservateurs ; on peut donc être étonné de voir les wokistes recourir aux mêmes procédés et employer la censure comme arme de contestation.

Aujourd’hui pour éviter boycott et censure, les maisons d’éditions se parent de « sensitive readers ». Ces lecteurs sont des représentants de minorités et traquent tout ce qui pourrait être jugé "offensant". Ce phénomène, essentiellement américain, gagne également la France. Ces censeurs sont parfois directement contactés par les auteurs ou les maisons d’éditions afin d’évoquer avec tact des sujets concernant des minorités. "Loin d'être une simple censure, ces relectures souffrent pourtant de manichéisme" indique Christophe Roux et il précise que cette démarche ne se limite pas à être une simple censure et précise que cela lui rappelle "le processus de création de Flaubert, qui, obsédé du détail, tirait ses descriptions, jusqu'à vérifier les boutons d'un uniforme. La seule différence tient de l'ordre de l'émotionnel, car les relecteurs traquent les propos affectifs blessants." Néanmoins, ce type d’attitude peut également conduire à contraindre la littérature à travers le prisme de ces relectures sensibles, entraînant peut-être des œuvres "dans les oubliettes de l'histoire littéraire."

En ce qui concerne la censure, elle frappe plusieurs œuvres, notamment des classiques comme Huckleberry Finn de Mark Twain (1884), Des souris et des hommes de John Steinbeck (1937), Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee (1960) ... Ces classiques sont censurés par les wokistes et retirés des programmes scolaires, certains en raison de leur langage et notamment de l’usage du mot que l’on ne prononce désormais plus que sous l’appellation "N-word". Outre les questions de racisme et d’esclavagisme, certains classiques comme Beloved de Toni Morrison, l’Attrape-cœurs de J.D.Salinger en raison de propos violents, de l’appel à l’éveil de la sexualité ou à la désobéissance, sont régulièrement censurés dans les écoles. D’après les études menées, les ouvrages les plus censurés aux Etats-Unis parlent de race, de genre ou d’orientation sexuelle. Les classiques littéraires en sont donc affectés tout autant que les livres destinés à un public jeunesse voire jeune adulte. L’une des conséquences est la tentation d’autocensure, pour les auteurs notamment dans les romans pour la jeunesse. Mais les wokistes ne sont pas les seuls censeurs. Aujourd’hui, les terreurs de la Culture, les championnes de la censure sont celles qui se regroupent sous l’appellation "Moms for Liberty", elles sont à l’origine de la vague de censure qui secoue et divise des États-Unis : après les censures wokistes, ce sont les ultraconservateurs qui sévissent.

Un nouveau moralisme littéraire passe au crible les écrits contemporains à la recherche de quelque péché. - Otis Houston. 

Ainsi, le wokisme a indéniablement marqué la culture contemporaine en mettant en lumière des questions cruciales liées à la justice sociale et à la diversité. Les woke « interpellent la démocratie », la confrontant à certains de ses échecs. Ainsi comme le rappel l’historien Michael C Behrent, les militants woke « luttent pour une vision de l’égalité qui leur semble bien plus essentielle que la préservation de l’héritage culturel ou des libertés individuelles ». Il est important d'aborder ce sujet complexe avec une perspective équilibrée, reconnaissant à la fois ses avantages et ses limites. Ce mouvement par certaines actions et discours très radicalisés a néanmoins conduit à polariser certaines tensions et à renforcer les clivages politiques. Ainsi, on observe aujourd’hui aux Etats-Unis que les ultraconservateurs se livrent à une importante série de censures. Tandis que l'ALA, l'American Library Association, sonne l'alarme et appelle à la mobilisation, nombreux sont ceux qui se rassemblent pour lutter contre une censure jugée « très inquiétante » : À l’approche des prochaines élections américaines, les discours se politisent et les actions de censure se font de plus en plus importantes dans le camp des conservateurs comme des wokes. Depuis trois ans, nous observons une vague de censure déferler aux Etats-Unis qui questionne quand on sait qu’entre juillet 2021 et 2023 sont dénombrés près de 3362 cas d’interdictions de livres. En effet, les États-Unis traversent depuis plusieurs mois des vagues et tentatives de censure qui visent en priorité des ouvrages évoquant les questions de genre, de sexualité et de race, provoquées par des parents de tout bord et encouragées par des responsables conservateurs.

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