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Une longue nuit mexicaine - Isabelle Mayault

Une longue nuit mexicaine

Mayault, Isabelle 1986 - ...
Gallimard (1911 - ...)

Un récit historique et de superbes portraits de femmes...

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Pour son premier roman : « une longue nuit mexicaine », Isabelle Mayault enveloppe de fiction une histoire vraie : celle des 4 500 négatifs perdus, puis retrouvés plus de soixante dix ans plus tard, œuvres des trois photo-reporters témoins de la guerre d’Espagne, Robert Capa (le plus connu) , Gerda Taro (sa compagne) et David Seymour (dit « Chim » ). Comment cette valise mexicaine, contenant des boites  de négatifs de quotidiens de soldats mais aussi des portraits d’anonymes est elle parvenue jusqu’à Mexico ?

Isabelle Mayault,  journaliste indépendante installée à Genève, écrit pour l’Observateur, le Figaro, la Croix, le Monde et Causette. Elle a co-fondé en 2011 un site d’informations culturelles et sociales. Elle a vécu à Montréal, Beyrouth, Ouagadougou, Istanbul, Le Caire. Depuis la capitale égyptienne elle a témoigné de sa vie quotidienne en 2012 dans des  chroniques : « Jours tranquilles au Caire » parues chez Riveneuves.

C’est dans le cadre de la thématique automnale « le corps des femmes » qu’Isabelle Mayault est venue présenter cet ouvrage à la médiathèque Roannais-Agglomération Mably pour la dix-neuvieme édition du festival des littératures latino-américaines « Belles Latinas ».

Son récit écrit sous forme de quête, d’enquête , de voyage dans le temps, nous séduit par sa trame historique.

Les esprits fins surnommèrent un temps la guerre d’Espagne la guerre des écrivains : en effet parmi les milliers d’Européens  et d’Américains venus participer aux Brigades internationales, plusieurs centaines écrivirent des romans et des mémoires, si bien que la guerre n’était pas encore gagnée par les franquistes que déjà ses obus et ses morts avaient été transformés en mots

Les grands magazines de l’époque : Regards, Life ou Vu ont fait leurs unes avec leurs photos qu’on peut qualifier de premières à «sensation » :

Brunete, … la bataille ferait la une, et ce nom et celle de Gerda deviendraient inséparables, quand le journal pour lequel elle travaillait le plus souvent ferait le choix contestable de titrer sur « les dernières photos avant sa mort » , la mort de celle qu’ils appelaient sans honte leur correspondante, alors qu’ils ne la défrayaient pas, qu’ils la payaient toujours en retard , quand ils se souvenaient de la payer, et que, jusqu’à quelques mois avant sa mort , ils ne savaient même  pas en réalité qu’ils la publiaient depuis longtemps, puisque Gerda  envoyait son travail sous le nom de Capa.  

De plus, sa saga familiale et historique dans plusieurs pays de l’Amérique du sud (espagnol, portugais ou mexicain) donne lieu à de superbes portraits de femmes.

 

 

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