The Swimmer - Frank Perry

L’été dans une banlieue chic américaine. Surgi de nulle part, un homme en maillot de bain prend le pari de rentrer chez lui en parcourant les piscines du voisinage.

Au fil de son trajet, Ned Merill (Burt Lancaster) croise d’anciens amis, collègues ou maîtresses. Les discussions légères du début cèdent la place à des rancœurs mal dissimulées. Mais que s’est-il passé pour que Ned soit rejeté de cette cage dorée où les WASP mènent une vie rêvée ? Lui-même semble l’ignorer ou, tout du moins, ne plus s’en souvenir. Petit à petit on comprend que cet homme à qui tout réussissait, a tout perdu. Mais que s’est-il passé ? Quel drame l’a rendu amnésique ? Alors que les rencontres s’enchaînent, un malaise grandit. Les réactions de Ned face à ses interlocuteurs paraissent de plus en plus étranges. Les relations sont de moins en moins cordiales. Le climat lui-même se met au diapason. Alors qu’un soleil radieux brille lors des premières minutes du film, le ciel s’assombrit jusqu’à la tempête finale.

La force du film de Frank Perry réside dans la suggestion. Rien n’est clairement dit mais très vite s’installe de l’empathie pour Ned. Rapidement, le besoin se fait sentir de savoir ce qui l’a poussé hors de cette société superficielle dont il maîtrise les codes. L’envie nous prend alors de revêtir un maillot de bain et de plonger au côté de Burt, jusqu’à la piscine finale !

Ladylaet