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Station eleven - Emily St John Mandel

Station Eleven

Mandel, Emily St. John 1979 - ...
Rivages

Un thriller mélancolique et post apocalyptique dans la lignée d'Un cantique pour Leibowitz de W. M. Miller

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Toronto. L'acteur Arthur Leander meurt au cours d'une représentation de Macbeth. Au même instant, une épidémie mondiale de grippe se déclare, qui décimera en peu de temps la quasi totalité de l'humanité.

Le roman expose ces quelques jours de décomposition d'une civilisation ultra contemporaine et déploie, 20 ans après, les histoires parallèles de groupes de survivants sur un territoire qui n'est plus les États-Unis. Ce monde dévasté, fait de villes abandonnées, de communautés recomposées, de rencontres périlleuses, est livré à la nuit, à la pauvreté et à l'inconfort. Y pérégrinent une troupe itinérante perpétuant le théâtre de Shakespeare, des personnages liant les deux époques, enfants devenus actrice ou gourou, ou simplement adultes solitaires échoués dans un aéroport abandonné. Ce site magnétique vers lequel le récit converge est central : refuge autant que lieu de mort, il est le réceptacle d'un musée étrange rassemblant les objets devenus inutiles du monde disparu. Les survivants se côtoient, des liens se tissent, quelque chose de l'ordre d'une société renaît, au milieu des machines mortes et des souvenirs fragiles, dont le mystérieux "station eleven".

Station eleven ne peut être réduit au genre post-apocalyptique qu'il incarne cependant avec brio. L'époque décrite par l'autrice canadienne évoque fortement la nôtre. Le récit est tout autant un hommage à la littérature, au théâtre, à la culture vivante, au lien qu'ils parviennent à maintenir entre les hommes quand tout le reste a disparu. À travers le portrait attachant d'une troupe itinérante, Emily John Mandel souligne la parenté entre le monde technologique que le lecteur d'aujourd'hui connaît et la société élisabéthaine de Shakespeare. Station eleven est également une méditation sur l'archive, sur ce qu'elle nous dit de la perte et de la disparition mais aussi des traces laissées en chacun de nous qui constituent notre commune humanité.

nathalie

Livre
Roman