Madame Butterfly - Giacomo Puccini
L’histoire se déroule au Japon, dans la baie de Nagasaki. Un officier américain rencontre sa future épouse Cio-Cio San, dite Madame Butterfly, geisha de quinze ans. Le soir de leurs noces, Pinkerton embrase le cœur de la jeune fille ; elle répond à son amour avec timidité avant de se donner ardemment à lui. Rentré aux Etats-Unis, Pinkerton ne donne aucune nouvelle à Butterfly ; pourtant elle attend son retour. Finalement, trois ans plus tard, il revient avec son épouse américaine prendre son enfant. Butterfly ne le supporte pas et commet le geste fatal.
À l’été 1900, marqué par un engouement pour l’Extrême-Orient, Giacomo Puccini plonge avec délice et fébrilité dans la pièce de David Belasco, Madame Butterfly, elle-même tirée d’une nouvelle de John Luther Long datant de 1898. Puccini achète les droits et impose quasiment l’histoire à ses librettistes Giacosa et Illica. S’il glisse dans sa musique de discrètes allusions aux coutumes et au folklore japonais, Puccini brosse surtout un portrait féminin bouleversant de justesse et de sensibilité.
Giulio Ricordi, l'éditeur de Puccini, programme la première représentation de Madame Butterfly à La Scala de Milan le 17 février 1904. D’une structure inhabituelle en deux actes, elle connut un échec immédiat. Mais Puccini croyait vraiment en son œuvre alors il la remania et la réorganisa en trois actes. Présentée trois mois plus tard à Brescia, sa nouvelle version connut un triomphe.
Ce drame de la séduction puis de l’abandon d’une jeune et naïve japonaise par un officier américain insouciant et égoïste vous bouleversera. La composition de Puccini est somptueuse, la beauté de sa musique est franche et délicieusement sentimentale. C’est un grand moment d’émotion ; il pourra même vous émouvoir jusqu’aux larmes.
Cette jeunesse fragile, Mirella Freni, l’interprète avec grâce, finesse et sensibilité. Sa voix d’une légèreté déconcertante incarne à la perfection ce personnage de geisha inconsciente.
Dans les années 1960, commence une longue collaboration entre la jeune soprano et le chef prestigieux, Herbert von Karajan. Ils enregistrent avec Luciano Pavarotti, remarquable ténor, des opéras unanimement salués par la critique, dont celui de Madame Butterfly, produit par Decca en janvier 1974.
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