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Les Pionniers de la Western Union - Fritz Lang

Les Pionniers de la Western Union

Lang, Fritz 1890 - 1976 (Réalisateur / Metteur en scène / Directeur artistique)
Twentieth century fox home entertainment

Une œuvre du génial Fritz Lang, où l’âme humaine est une fois de plus sondée en profondeur.

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Vance Shaw (Randolph Scott) tente d’échapper dans le désert à une troupe menée par un shérif. Si l’on n’en connait pas la raison, on apprend qu’il est sûrement complice d’une attaque de banque. Celui-ci secourt cependant un autre homme grièvement blessé, avant de disparaitre, laissant ce dernier redevable.

Un peu plus tard, remis de ses blessures, le même homme, Edward Creighton (joué par Dean Jagger) en fait l’ingénieur responsable de la Western Union, devant diriger l’installation du télégraphe entre Omaha et Salt Lake City, embauche son sauveur comme éclaireur, quatre états devant en effet être traversés. Comment va se comporter Shaw, alors qu’il est encore lié à une bande de renégats sudistes, souhaitant empêcher le développement de cette ligne ?

Lorsqu’il réalise ce western en 1941, Fritz Lang est déjà l’auteur d’une belle filmographie et a émigré aux États-Unis depuis 1934. Il a aussi été chargé d’un premier western : Le retour de Frank James. Sous couvert d’un contexte historique très intéressant, c’est cependant sur les thèmes de la vengeance, de la confiance et de la rédemption qu’il va axer celui-ci. Randolph Scott, superbe, dégage un charisme qui sied particulièrement à son rôle ; celui d’un homme plutôt bon, mais tenu par un passé de gangster. Malgré les efforts de son mentor Edward Creighton, qui fait tout pour lui offrir une réhabilitation, et quand bien même sa propre sœur pourrait lui ouvrir aussi son cœur, celui-ci se laisse happer par la vengeance de son ex bande, amers d’avoir perdu la guerre civile. Le dilemme sera rude, le tout sur fond d’attaques « indiennes ».

Richard Blake (Robert Young, acteur à redécouvrir), autre ingénieur mis au service de la Western Union, concurrent de Shaw pour le cœur de la belle Sue Creighton (Virginia Gilmore), aura quant à lui à faire preuve de beaucoup de retenu et de savoir-faire pour tenter de dénouer l’imbroglio, jusqu’à un acte de foi final peu commun. Un trio (quatuor) d’acteurs savoureux, et une base scénaristique solide où les états-d’âme sont sondés comme jamais par le réalisateur, permettant un suspens bien maîtrisé et une chute de qualité. L(a) (Western) union du cœur, de l’esprit, et de l’action !

FG

Cinéma