Le train des enfants - Viola Ardone

Amerigo a 7 ans quand commence l’histoire. Enfant pauvre des ruelles de Naples, il est aussi l’enfant unique et sans père d’Antonietta, cette mère qui sent confusément qu’elle ne peut rien offrir de bon à son enfant. Quand la rumeur circule disant qu’on s’apprête à mettre des enfants du Sud dans des trains pour les envoyer dans des familles du Nord, plus riches, Amerigo est terrorisé. Pourquoi sa mère l’abandonne ? Où l’emmène-t-on ? 

L’enfant va découvrir une nouvelle famille, un nouveau monde, des horizons dont il ne soupçonnait pas l’existence. Mais Amerigo est un enfant de Naples. Il a une mère, des repères aussi, alors comment choisir entre deux familles ? Cela lui semble tout simplement impossible. 

Le train des enfants est un roman inspiré de faits réels, ce qui le rend d'autant plus captivant. 

A la fin de la seconde guerre mondiale, l’Italie est exsangue et le Sud est bien plus touché que le Nord. Le fascisme est balayé et ce sont les communistes qui prennent les rênes. Pour aider les familles du Sud, une association met en place un programme d’accueil d’enfants pauvres, par des familles de Bologne ou de Modène. Si certains vont bien retourner à Naples après ces quelques mois, d’autres vont faire le choix de rester auprès de ces familles aisées. 

Qu’en sera-t-il de Amerigo ? C’est tout l’objet du roman. 

Viola Ardone écrit à hauteur d’enfant et c’est ce qui fait la grande force de ce roman. Car l’autrice nous place dans la tête des enfants à qui l’on n'explique absolument rien. 

Une écriture simple, très éloquente qui donne à ce roman une puissance captivante. On s’attache fortement à cet enfant et aux autres.