La fille qu'on appelle - Tanguy Viel

Laura, belle jeune femme de vingt ans, rejoint son père dans la ville où elle a passé son enfance. Son père, Max Le Corre, un ancien boxeur est sur le point de faire un retour retentissant sur le ring à plus de 40 ans.

Il est chauffeur du maire de la ville et demande à ce dernier s’il y a possibilité de s’entretenir avec sa fille afin de lui trouver un logement. L’édile aux ambitions ministérielles, avec la complicité de Franck Bellec, patron du casino local, ne lui trouvera pas seulement un pied à terre, mais un emploi d’hôtesse au Casino. Mais elle va devenir également La fille qu’on appelle...

En effet, le maire de la ville passe entre deux rendez-vous municipaux afin d’obtenir les faveurs de Laura dans une chambre à l’étage du Casino. Et pendant ce temps, son chauffeur de père attend patiemment dans la voiture en pensant à son ultime combat sans se douter le moins du monde des agissements de son patron.

Oui, a-t-elle dit aux policiers, ça peut vous surprendre mais je me suis dit que j’avais fait le bon choix, ça et les baskets blanches qu’on a toutes à vingt ans, de sorte qu’on n’aurait pas pu deviner si j’étais étudiante ou infirmière ou je ne sais pas, la fille qu’on appelle.

La fille qu’on appelle ? a demandé l’un d’eux.

Oui, ce n’est pas comme ça qu’on dit ? Call-girl ? 

Le livre commence par le dépôt de plainte de Laura à la police. Elle égrène ainsi toute son histoire à deux policiers consternés par ce récit. On découvrira une femme d’une grande intelligence, mais dotée d’une grande naïveté.

La Fille qu’on appelle revêt de nombreux thèmes malheureusement trop actuels comme l’emprise sociale, la manipulation, l’abus de pouvoir... L’auteur raconte une histoire en restituant les faits sans juger. Il dépeint la vie d’une ville portuaire bretonne où règnent des puissants comme le maire, mais également le directeur du casino qui écrasent les petits. Mais que peut donc faire la justice face à cette situation ? Réponse à la fin du livre.