Je suis africain - Rachid Taha
Rachid Taha est décédé en septembre 2018. Un an après, en septembre 2019, paraît « Je suis africain », album posthume ?
Toma Feterman, chanteur et multi-instrumentiste de 40 ans, pilier des groupes La Caravane Passe et Soviet Suprem, a co-écrit et réalisé cet album.
« On a travaillé dessus deux ans et demi avec Rachid. On l'a terminé en juillet 2018. Il a été fini de son vivant », raconte-t-il.
Ce disque n’a donc rien d’une compilation pour remplir les tiroirs - caisses. Il aurait dû sortir en novembre 2018, mais après sa la disparition de Rachid Taha, l’équipe, soutenue par son fils Lyès, producteur et DJ, vivant au Brésil, s’est réunie, a réfléchi longuement et a choisi d’aller jusqu’au bout. Elle n’a pratiquement rien retouché. Tous les morceaux étaient prêts, l’ordre des chansons n’était pas défini, Toma Feterman a choisi le déroulement : Le dernier morceau s’appelle…« Happy end ». Le très chaleureux titre « Je suis Africain », donne son nom à l'album.
Les dix morceaux de ce disque témoignent de sa passion pour toutes les musiques, on va du chaabi algérien pour « Ansit » et « Aïta », au rock avec « Andy Waloo », « Striptease » et « Like Dervish » dont les textes témoignent de sa sensibilité et de « sa folie doucement poétique ».
Rappelez- vous : c’est lui qui, il y a quelques année, avec son groupe «Carte de Séjour », avait interprété et revisité la chanson « Douce France » de Charles Trénet, sur des rythmes nord-africains, rock et festifs.
Ses proches racontent que Rachid Taha avait une telle force et envie de vie, cela se ressent et s’entend !
A l’écoute de ce disque, on ne peut qu’avoir envie de danser, de chanter très fort, avec lui, et j’en suis certaine de ré-écouter tous ses albums ; « Diwan 2 » par exemple, deuxième album de reprises de chansons algériennes de son enfance comme « Ecoute moi camarade »
Le magnifique clip de : "Je suis Africain"