Forever Woodstock : Christopher et Nicolas Finet
Vous n’étiez pas à Woodstock, le plus grand festival Rock jamais organisé il y a plus de quarante ans ? Cet album au dessin agréable permet un rattrapage bienvenu, pour comprendre quel évènement ce méga concert a été pour toute une génération, mais aussi au-delà.
Au long de treize chapitres, découvrons les anecdotes qui ont jalonné les prestations des plus grands artistes, dont « Ainsi s’annonce un autre monde » : Melvin Walker, assistant de Max Yasgur, raconte comment l’équipe de Woodstock Venture, les organisateurs, ont pris contact au printemps 69. « Laisse tomber la voiture » propose le témoignage de Benedict Gallagher, policier qui a coordonné l’arrivée des festivaliers le premier jour et permis entre autre au groupe Streetwater de jouer (à peu près) à l’heure. « Freedom» introduit l’aspect cool par le biais de Julian Corey, apprenti Yogiste, venu avec ses amis pour voir leur gourou, et qui fut marqué par la prestation de Richie Havens et sa chanson « Freedom ». « Vive les femmes » focalise sur Joan Baez, et la relation de proximité avec Fiona Jenkins, journaliste qui la suivait alors sur sa tournée de l’été 69 pour le magazine Oz. « Gimme an F » raconte le témoignage du pilote d’hélicoptère Gerhard Kovacic, ayant pu suivre la prestation de Country Joe Mc Donald entre deux voyages. Erick La Salle, fan de comics, a adoré la prestation de Santana, et a surtout rencontré ce jour-là sa future femme Lisbeth, avec laquelle il a monté une librairie alternative. La Please Force conte l’incroyable dévouement des bénévoles de la Hog Farm, dont les membres ont organisé l’accueil…
Woodstock est un gigantesque concert qui s’est tenu à White Lake, dans les montagnes Catskill, État de New York, sur les terres du fermier Max Yasgur, à 75 kilomètres au sud-ouest de Woodstock. Organisé pour se dérouler du 15 au 17 août 1969 et accueillir 50 000 spectateurs, il en accueille finalement environ un demi-million, et se poursuivit un jour de plus, soit jusqu'au 18 août 1969 au matin. Le festival accueille 32 groupes et solistes de musiques folk, rock, soul et blues. L’originalité de cet album très coloré, permettant de retrouver le dessin fluide et agréable de Christopher, déjà apprécié en 2016 sur un sujet traitant de hippies (« The Long and Winding Road » Kenes), réside dans cette série de témoignages intimes, plaçant le lecteur au cœur de l’évènement. Il fallait cet angle d’attaque pour permettre la réussite ce difficile reportage à rebours, et c’est tout le talent dont a fait preuve Nicolas Finet. Pour en revenir au dessinateur, Christopher aime la musique (il l’a pratique d’ailleurs), et cela se sent. Un des meilleurs albums du genre BDRock, à ajouter à votre collection.
FG