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Film of Life - Tony Allen

Film of life

Allen, Tony 1940 - 2020
Harmonia Mundi

Retrouvez le batteur roi de l'afro-beat dans album au groove irrésistible et solaire.

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Sur "Film of life", le batteur Tony Allen, à l’origine de la rythmique afrobeat, se révèle dans une forme éblouissante. Le groove solaire à l’œuvre dans ce dixième album solo donnent irrésistiblement envie de se trémousser et d’activer la fonction "lecture en boucle".

« Merci d'écouter ma musique » remercie de sa voix chaleureuse le septuagénaire Tony Allen en ouverture de l’album, sur le titre « moving on ». Cette humilité pourrait faire oublier une étendue discographique forçant l’admiration : une cinquantaine d’albums de 1969 à 2017, avec son compagnon de route Fela Kuti, puis sous son propre nom !

Né en 1940 au Nigéria, Tony Oladipo Allen apprend à jouer à l’oreille, en écoutant des enregistrements de grands batteurs de jazz (Art Blakey, Max Roach...) 

  J’ai toujours pensé à ma batterie comme à un orchestre. J’aime créer des mélodies avec elle en en jouant. J’aime la faire chanter – Tony Allen

Ses débuts professionnels se font dans des orchestres highlife, alors très en vogues en Afrique. En 1964, il fait la rencontre déterminante du chanteur Fela Kuti. Après une tournée aux États-Unis leur groupe intègre des rythmes traditionnels africains à leur jazz-highlife. Ce metissage signe la naissance du style afrobeat. Ce style « à la rythmique irrésistible, fondée sur quelques accords joués en boucle par des guitares et claviers, agrémentée de riffs de cuivres puissants et mélodiques » porte des textes engagés ou satiriques et connaît un retentissement populaire international.

Les titres de « Film of life », instrumentaux (« Afro Kungfu Beat », «Tiger's Skip », « Ewa », « African Man ») et chansons apparaissent comme un condensé des influences du batteur. Ils intègrent des éléments pop, traditionnels africains, jazz, électro et funky cuivrés (trombones, trompettes).

Parmi les invités, on note la présence aux claviers et au chant de Damon Albarn sur « Go Back », hommage aux réfugiés échoués sur l’île de Lampedusa. Le titre « Tony Wood » conclue quant à lui magistralement l'album dans une ambiance électrique et mystique, entre nappes de saxo ténor et chant magnétique du musicien nigérien Kuku ​​​​​​. « Repeat all » !

Olivier N.

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Musique