Chroniques et fantaisies - Catherine Ringer

Après la perte en 2007 de Fred Chichin, son partenaire à la ville et sur scène avec le groupe Rita Mitsouko, Catherine Ringer a dû trouver l’énergie de continuer à vivre.

Vivre tout simplement, mais aussi artistiquement. Car leur amour était puissant et à la base de toutes leurs créations. Deux albums notables, ne reprenant pas l’univers des Rita Mitsouko, ont paru en 2009 et 2014 : « Ring & Roll », et  « A New Tango Song Book », avec le projet Plaza Francia, des musiciens du groupe Gotan Project. Des réussites suffisantes pour garantir à l’artiste une place de choix dans le domaine de la variété rock française contemporaine. Après quelques dates l'été 2017, où les spectateurs ont pu découvrir la fraîcheur mais aussi la mélancolie du nouveau répertoire de la chanteuse, son troisième opus studio en solo a paru et c’est une réussite.

Catherine Ringer parle de la vieillesse avec humour mais réalisme dans « Senior », fait swinguer sur « Como Va », où l’on remarque les arrangements simples mais efficaces de son producteur attitré : Azzedine Djelil, avec entre autre, ici, le son groove de l’orgue. Les autres titres immédiatement accrocheurs sont : « Fier-à-bras », petit road-movie sympathique avec bruitage de moto en bonus, et "last but not least" : l’émouvant « Tristesa », vibrant hommage intimiste à son ancien partenaire.

Le reste de l’album est équilibré et agréable, oscillant, comme son nom l’indique d’ailleurs, dans un savant mélange, entre nostalgie et joie festive. Un cadeau en tous les cas pour les auditeurs que nous sommes.

Franck GUIGUE