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Brooklyn : John Crowley

Brooklyn

Crowley, John 1969 - ... (Réalisateur / Metteur en scène / Directeur artistique)
Ingenious Media

Une jeune irlandaise a l’opportunité d’aller travailler en Amérique, et embarque pour Brooklyn. Laissant tout derrière elle, ...

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Une jeune irlandaise a l’opportunité d’aller travailler en Amérique, et embarque pour Brooklyn. Laissant tout derrière elle, elle va rencontrer l’amour, et le doute…

Début des années cinquante. Ellis Lacey vit avec sa grande sœur et leur mère dans une petite ville d’Irlande, où son avenir n’est pas glorieux. Sa sœur lui offre l’opportunité d’un logement et  d’un travail, par le biais du père Matt Glynn (Hugh Gormley), un ami d’enfance. Elle va rejoindre une pension  de jeune filles à Brooklyn et travailler dans une grande boutique. Tandis qu’en parallèle, elle reprend des études de comptable, elle va tomber amoureuse d’un jeune italien : Tony Fiorello (Emory Cohen). Alors que tout semble filer pour eux, elle doit rentrer en urgence au pays, sa sœur décédant brutalement. Cela va-t-il sonner le glas de ce si beau début d’émancipation ?

John Crowely n’a réalisé que 6 film lorsqu’il tourne Brooklyn en 2015, dont deux téléfilms. Il montre cependant une marque assez spéciale dans sa réalisation, empreinte d’une grande tendresse, d’une grande justesse. S’il base son scénario sur une nouvelle de Colm Toibin (Return to Montauk, 2017), on sent bien aussi au script l’écriture de Nick Hornby, qui nous avait régalé avec High Fidelity (adaptation cinéma en 2000) ou encore celle d’About a Boy (2002). Le romantisme, les grands sentiments sont l’apanage de ce film, mais on ne tombe jamais dans la mièvrerie. Il est intéressant de noter le focus réalisé sur l’arrivée de immigrants à New York, dans ces années cinquante, où une forte population d’irlandais fuyaient la pauvreté, rêvant d’un monde meilleur. N’est-il pas dit d’ailleurs à plusieurs reprises dans le film lors de la traversée : « Est-il vrai qu’il y a tellement d’Irlandais à Brooklyn que l’on se croirait au pays ? »
La superbe Saoirse Una Ronan (Ellis), repérée en 2008 avec La Cité de l’ombre, ou Hanna, (2011) auprès d’Eric Bana, a certainement atteint un statut de star avec Les Ames vagabondes en 2013, même si elle faisait aussi partie de l’affiche de Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, juste un an après. Ce Brooklyn délivre en tous les cas une bonne dose d’effets positifs sur le spectateur, et cela n’a pas de prix.

FG

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